Les acteurs de la société civile invités aux premières assises qui lui sont dédiées arriveront-ils à s’affranchir de toutes les tutelles ? Une question qui reste posée après
l’intervention pour la moins insolite de quelques représentants de la société civile qui, à l’ouverture des travaux, ont vivement réagi à l’absence du portrait du président de la République dans
la salle du Palais des Nations.
Une réaction qui trahit la difficulté de certains de n’accepter aucune chapelle. Les assises de la société civile étaient pourtant censées être un espace de dialogue sous tutelle d’aucun
organisme officiel. Si l’absence des officiels a été appréciée par beaucoup de présents qui ont applaudi le fait que l’intervention d’un représentant de Bouteflika, pourtant inscrite au
programme, le président du Cnes lui-même n’a pas résisté à la tentation de faire référence plusieurs fois dans son discours au président de la République qui d’ailleurs, dira Babès, sera
destinataire des propositions qui émaneront des assises. Les participants élaboreront en effet des propositions à l’issue des ateliers thématiques dédiés à l’économie et la croissance, la
protection sociale et la solidarité, la rénovation du système de gouvernance, la jeunesse et ses aspirations, le cadre organique et de fonctionnement autour d'une charte de la société civile.
N. I.